Ma recherche d’éléments à reproduire en hyperréalisme a abouti sur la corneille. Cet animal est teinté d’une forte symbolique: souvent instrumentalisée pour représenter la menace et la peur, la corneille est un oiseau à la fois séducteur, très rusé et effrayant.
Les raisons qui m’ont poussées à ce choix sont aussi d’ordre esthétique, l’utilisation d’une argile seule, sans ajout d’engobe, de peinture ou d’émail a permis de représenter l’aspect semi-brillant des plumes grâce la terre enfumée, légèrement polie. On peut observer un noir intense avec quelques métalisations plus claires par endroits.
J’ai trouvé pertinent de réaliser des pattes en fer à béton, pour deux raisons: premièrement, en argile, elles n’auraient pas supporté le poids du corps de la corneille, deuxièmement, la structure des fers à béton m’a fait penser à celles des pattes d’oiseaux. J’ai donc coupé quatre «orteils» par patte, que j’ai soudés à des tiges plus épaisses et plus longues. Ensuite j’ai chauffé une deuxième fois le fer pour tordre les orteils et en acérer les griffes.